Préampli avec ECL-86 en étage mu-Follower - 2001
Par B. Duval

L’ECL86 en mu-follower
Préamplificateur stéreo pour entrées «haut-niveau»
(lecteur de CD - Tuner - Magétophone)


Un mot de Webmanager.

C'est incidemment que j'ai rencontré Bernard Duval, créateur des shéma publiés dans la revue "papier" LED.

Malheureusement, je n'ai pas pu écouter le montage décrit plus bas mais des amis présents et en qui j'ai une totale confiance m'en ont dit le plus grand bien. Tous étaient tellement dithyrambiques que j'ai demandé à Mr Duval s'il était intéressé par une publication sur internet. Il a spontanément accepté me disant qu'il serait heureux d'y trouver quelques adeptes.

Le montage est décrit dans le N°148 (ce mois-ci) de la revue "papier" LED que dirige Mr Duval lui même.

Si vous entrez en contact avec Mr Duval ou si vous faites l'acquisition du circuit qui vous permettra de monter ce préampli, faites savoir que vous l'avez connu sur HAUTE-FIDELITE.com afin que Mr Duval puisse juger de l'impact du NET. Nous tenterons d'établir avec Mr Duval une relation d'échange qui nous permettra de décrir ici certains montages Audio de faibles prix et de Haute Qualité.

Bonne lecture et attention aux décharges électriques....

Comme nous à la rédaction, vous avez été de très nombreux lecteurs à apprécier les qualités exceptionnelles d’écoute de l’étage MU-FOLLOWER que nous vous avons présenté dans notre précédent numéro. Il est vrai que nous obtenons avec ce montage l’efficacité dans la simplicité.

Pour ces raisons, nous avons eu envie de poursuivre nos essais en travaillant sur le schéma de la figure 4 du n° 147 et en l’appliquant à une Triode/Pentode de puissance, l’ECL86. L’ECL86 nous la connaissons pour l’avoir utilisée dans le n° 145 de Led (amplificateur pour écoute au casque ou sur enceintes à haut rendement). Nous pouvons dire qu’un pas en avant a encore été franchi par rapport au montage utilisant l’ECF82.

Le schéma

Il vous est proposé en figure 1, pour une réalisation stéréophonique.
Le signal est appliqué à l’entrée ED (pour le canal droit) aux bornes d’un pont diviseur résistif R11/R4.
Nous avons préféré un pont résistif à un potentiomètre de volume afin que le temps de montée du signal (cas d’un carré observé à l’oscilloscope à 10 kHz) ne soit pas affecté par la position du curseur sur la piste.
Le rapport est de 10, ce qui permet d’avoir une entrée insaturable en fonction des sources qui sont disponibles, la plus «méchante» étant celle fournie par un lecteur de CD qui peut atteindre des amplitudes de 2 à 2,5 Veff !
Notre entrée peut accepter un signal de 6,8 Veff (avec une charge en sortie de 43 kohm) avant de s’étouffer, la saturation ne se manifestant alors non pas par un écrêtage du signal de sortie mais par une compression de l’alternance négative.
La résistance R2 placée dans la grille de la triode permet de s’assurer d’un fonctionnement irréprochable, sans risque d’entrée en oscillation, de cet étage à grand gain.
La résistance de cathode R1 est découplée par un condensateur électrochimique C10 de forte valeur (C10/1000 µF). Ce condensateur permet de réduire d’avantage l’impédance de sortie.
La résistance de charge de plaque R3 est reliée à la cathode de la pentode qui lui assure sa polarisation. Le potentiel en cet endroit est de +160 V.
La résistance R5 détermine la polarisation de la pentode, tandis que R10 détermine la tension et le courant «écran».
Les valeurs de R5-R6 et R10 sont interdépendantes. Dans tous les cas la tension aux bornes de chaque tube est de l’ordre de la moitié de la tension d’alimentation lorsque R5 et R10 sont convenablement choisies.
Comme pour R2, les résistances R8 et R9 sont des résistances de stabilisation.
Le condensateur de découplage C3 doit avoir une tension d’isolement égale à celle de la tension d’alimentation, du fait que cette tension apparaît à ses bornes avant que les tubes ne soient chauds. Elle descend ensuite à environ +80 V.
Sa réactance capacitive à 10 Hz doit être au maximum du 1/10e de la valeur résistive de R10. Connaissant R10, fixée ici à 22 kohm, nous en déduisons que :

Le condensateur C1 permet de bloquer la tension continue présente sur l’anode de la triode tout en prélevant le signal alternatif de modulation amplifié. Il est appliqué à la grille de commande de la pentode au travers de R8.
La résistance R7 est la résistance de fuite de grille dont la valeur est ici portée à 470 KOhm.
Appliquée sur la grille de commande de la pentode, la modulation est ensuite récupérée sur sa cathode par le condensateur C2. Ici également, la tension continue est élevée et C2 doit aussi avoir une tension d’isolement importante, supérieure à 170 V.
Une fois chargé, C2 bloque le continu et transmet la modulation à la charge qui est ici un potentiomètre de volume.
La valeur de P1 peut varier de 10 kohm à 47 kohm ou n’être qu’une résistance fixe si votre Amplificateur est doté des réglages de volume.
A la mise sous tension, le condensateur C2 est vidé, une tension continue apparaît donc inévitablement aux bornes de P1 (le temps de charge est lié à la constante de temps C2.P1).
Elle grimpe jusqu’à +6 V pour redescendre à quelques millivolts au bout de 45 secondes.
Si le potentiomètre de volume à son cursuer mis à la masse, aucune tension continue n’est appliquée aux étages de puissance à la mise sous tension du Préamplificateur.
C2 a une valeur élevée afin de passer allégrement les basses fréquences, puisqu’il forme avec P1 un filtre passe-haut dont la fréquence d’intervention se situe

Les signaux en fin d’article ont été pris avec une charge de 43 kohm (Pot. de 10 KOhm + résistance fixe de 33 KOhm).
On obtient ainsi une fréquence fc de 0,37 Hz, d’où un carré à 20 Hz presque parfait.
L’anode de la pentode de l’ECL86 reçoit une tension continue de l’ordre de +285 V, tension parfaitement filtrée par une cellule en Pi composée de C7-R27-C8. Ce potentiel peut monter jusqu’à +300 V sans incidence sur la vie du tube.
La haute tension est redressée par deux diodes au silicium D1 et D2 dont on a réuni les cathodes. A la mise sous tension, sans consommation (temps de chauffage des filaments), la H.T. grimpe à +330 V, en appliquant une tension de 230 V~ au primaire du transformateur.
Le chauffage des filaments s’effectue en alternatif, à partir d’un enroulement de 6,3 V~. Cet enroulement est relié à une fraction de la haute tension par les résistances R23 et R24.
Nous avons une tension continue de l’ordre de +80 V aux bornes de R26, résistance découplée par un électrochimique C9 de 100 µF.

Le module

Le circuit imprimé
Une implantation vous est proposée en figure 2 à l’échelle 1, afin que les lecteurs qui ne font pas appel à notre «Service Circuits Imprimés» puissent aisément reproduire la plaquette que nous avons étudiée pour eux.
Le C.I. reçoit tous les composants à l’exception des diodes de redressement soudées directement aux cosses du transformateur.
Comme nous l’avons écrit plus haut, les potentiomètres de volume P1 et P2 ne sont pas non plus indispensables si l’Amplificateur de puissance en est déjà doté. Ils ne sont donc pas soudés au C.I. et peuvent être remplacés par des résistances fixes.
A la rédaction nous avons effectué des écoutes avec le QUATUOR sans ces potentiomètres inutiles, puisque celui-ci possède déjà Volume et Balance.

Le câblage

Le plan d’insertion des composants de la figure 3 permet de mener à bien ce travail en se reportant à la nomenclature qui précise la valeur nominale de chaque élément.

Côté pistes

Nous soudons la résistance R27, en la surélevant de 5 mm par rapport au C.I. et le condensateur C9 dont les pattes seront pliées à 90°. Les résistances R6 et R17 de 2 W seront surélevées du C.I. de 5 mm afin de faciliter l’évacuation de la chaleur. Les condensateurs de découplage de cathodes C10 et C11 sont posés au-dessus des résistances R1/R2 pour C10 et R12/R13 pour C11.
Dans notre prochain numéro, nous vous présenterons la mise en coffret de ce préamplificateur «LE MAXIMUM».

Bernard Duval

Nomenclature Des Composants

  • Résistances ±5 % à couche (métallique si possible) 1 W (sauf indication)

    R1 - 2,7 KOhm
    R2 - 150 Ohm
    R3 - 220 kOhm
    R4 - 1 kOhm
    R5 - 180 Ohm
    R6 - 15 kOhm (2 W)
    R7 - 470 kOhm
    R8 - 150 Ohm
    R9 - 150 Ohm
    R10 - 22 kOhm
    R11 - 10 kOhm
    R12 - 2,7 kOhm
    R13 - 150 Ohm
    R14 - 220 kOhm
    R15 - 1 kOhm
    R16 - 180 Ohm
    R17 - 15 kOhm (2 W)
    R18 - 470 kOhm
    R19 - 150 Ohm
    R20 - 150 Ohm
    R21 - 22 kOhm
    R22 - 10 kOhm
    R23 - 47 Ohm
    R24 - 47 Ohm
    R25 - 150 kOhm
    R26 - 47 kOhm
    R27 - 2,2 kOhm (2 W)
  • Condensateurs non polarisés

    C1 - 0,22 µF / 250 V
    C2 - 10 µF / 250 V
    C3 - 2,2 µF / 400 V
    (ou électrolytique 2,2 µF / 450 V)
    C4 - 0,22 µF / 250 V
    C5 - 10 µF / 250 V
    C6 - 2,2 µF / 400 V

  • Electrochimiques

    C7 - 100 µF / 400 V (ou 385 V)
    C8 - 220 µF / 400 V (ou 385 V)
    C9 - 100 µF / 100 V
    C10 - 1000 µF / 16 V
    C11 - 1000 µF / 16 V

  • Divers

    T1-T2 : ECL86
    P1-P2 : pot 22 kOhm ou 47 kOhm Log
    2 supports NOVAL pour C.I.
    12 picots à souder
    D1-D2 : 1N4007
    TR1 :
    primaire : 220 V
    secondaires :
    - 2 x 220 V / 40 mA
    - 1 x 6,3 V / 1 A
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Il fut impossible, cette fois-ci, de publier les courbes de mesure de ce circuit mais, encore une fois, ce schéma est décrit dans la revue LED qui vous sera indispensable si vous souhaitez effectuer une étude plus approfondie.